Misère et charité

Ces jours ci m’ont confortée dans une idée que j’avais déjà depuis longtemps mais qui n’a fait que s’ancrer davantage encore.

Les associations caritatives…
Caritatives… charitables… employons le bon mot, celles qui prônent la CHARITÉ

Elles naissent un jour de la volonté d’un homme, d’une femme comme l’Abbé Pierre, Coluche, Sœur Emmanuelle, Mère Térésa.
Il y en a beaucoup d’autres. Ce ne sont que des exemples.

Il y a au fond du cœur de ces gens là, une petite graine, un petit quelque chose qui n’est pas donné à tout le monde. Et au fur et à mesure de leur cheminement personnel, la petite graine se développe et les pousse à agir au nom de leur conviction profonde. Alors ils créent un mouvement qui prend de l’ampleur, qui devient leur raison de vivre. Ils donnent tout d’eux-mêmes et s’entourent d’autres gens qui les aident à avancer leur projet, à lui donner corps. Puis un jour ils disparaissent et laissent en héritage au monde l’œuvre et le combat de leur vie.

C’est ainsi que se créent des associations en forme de pyramide.

Il y a en bas une foule de gens qui y croient, qui se démènent pour faire vivre une belle idée, qui donnent sans compter de leur temps et avec eux d’autres gens dans la misère physique et morale qui, enfin, rencontrent un peu d’aide et d’humanité. Tout ce monde là vit en bonne intelligence et se débat au quotidien dans le bourbier que devient parfois la vie.

Au-dessus, il y a des petits chefs qui imposent la loi d’autres encore au-dessus. Ils sont très forts dans le genre « Fais pas ci, fais pas ça » et surtout « Fais ce que je dis et pas ce que je fais ». J’appellerai ça un palier intermédiaire.

Et, à la tête de tout cela, il en est d’autres (une poignée), qui ratissent large pour récolter les fruits du travail des premiers.

« Charité bien ordonnée commence par soi-même »

La misère n’est pas en récession loin s’en faut. Je dirai même qu’elle se porte bien. C’est une manne pour certains, il n’y a pas d’autre mot. Et puis tout ça rend service à tout le monde et à l’Etat en particulier..Un peu moins de morts dans la rue, un peu moins de sans-abri ..ça fait du bien aux statistiques, ça permet d’arriver à des chiffres politiquement corrects.

Il faut être dans la tourmente pour analyser la situation. On nous fourre dans le crâne le bien-fondé de l’existence de ces structures, le tout bien relayé par des médias obséquieux et manipulateurs.

On n’oublie juste qu’avec un peu plus d’humanité, de partage, de bon sens, ça ne devrait même pas exister.

Indignée et révoltée je suis.

Annie Kubasiak-Barbier

 

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